Un corps trouvé dans la forêt de Chapaize

L'an mil huit cent quarante huit et le quatre février à deux heures
du soir, par devant nous vicomte Charles Henri de La Chapelle, maire officier
de l'état civil de la commune de Chapaize, canton de St Gengoux le
Royal, arrondissement de Mâcon, département de Saône et Loire, se
sont présentés lessieurs Vincent Berthaux, garde forestier à la résidence
de la commune de Chapaize, âgé de cinquante neuf ans et Jacques
Sauvage garde forestier à la résidence de la commune de Chapaize, âgé de
cinquante ans; lesquels nous ont déclaré qu'une personne à eux inconnue du sexe
féminin, mais qu'ils supposent être Françoise Douhay veuve de Jean
Voisin, entièrement privée de la vue, âgée de quatre-vingt-un ans, qui
avait quitté Nogent le vingt-un juillet dernier, pour se rendre à St-
Gengoux-le-Royal, lieu de son domicile, avait été trouvée par eux dans
la forêt de Chapaize, dans un état ne présentant plus qu'un squelette
incomplet, que cette personne pouvait être décédée depuis ledit jour vingt-un
juillet et avait été reconnue par une partie de ses habillements trouvés
sur place, pour être ladite veuve Voisin, d'après les renseignements qui
leur avaient été fournis par Jean Douhay vigneron demeurant à St-Gengoux,
frère de la défunte et Gabrielle Douhay et Philibert Martin son mari
cultivateur demeurant à Etivaux commune de St-Boil, soeur et beau-frère
de la défunte.
De tout quoi nous officier de l'état civil, après avoir pris les renseignements
nécessaires sur la personne décédée et nous être assuré de son décès, avons donné
acte aux comparants de leurs déclarations, pour servir et valoir ce que de
droit et après lecture nous avons signé le présent acte avec les déclarants

Décès, 1843-1848, im. 17 (AD71)
transcrit à Saint-Gengoux-le-Royal
Décès, 1843-1849, im. 38 (AD71)